Malheureusement je n’ai pas de
photos de cette époque, j’ai fouillé partout ici dans nos photos et je n’ai rien
trouvé. Ça aurait été bien le fun d’en avoir, il y a tellement d’employés que
j’ai connu dans le temps. Si c’était comme aujourd’hui avec la facilité que nous
donnent les petites caméras numériques, j’aurais pris des photos des bureaux,
dont l’ancien de la rue Dorchester à Québec, ainsi que des employés, en plus des
photos de Place Québec et même Saint-Lambert de Lauzon, du centre d’écoute.
Les employés que j’ai connus
sur la rue Dorchester au 3e étage en haut du Bureau de Poste sont :
Roger
Samson inspecteur, ex opérateur radio à l’île d’ Anticosti, pendant
plus de 20 ans et par la suite sur le HMCS Montcalm et le J.E.Bernier pour
finalement devenir inspecteur à l’application. C’est lui qui s’occupait
des plaintes de brouillage sur la route, entre autres. C’est lui qui allait
toujours faire l’inspection d’à peu près tous les navires qui arrivaient dans le
port de Québec. Il était un de ceux qui faisaient passer les examens de
radioamateurs, les fameux RRO (restricted radio operator certificate) ainsi que
les certificats généraux (plus rare) et les fameux certificats de 2e classe.
Une anecdote amusante, alors
que j’étais ti-cul, environ 15 ou 16 ans, j’avais pris rendez-vous au Ministère
pour passer mon certificat de compétence en radio amateur, le premier, et quand
est venue le temps de l’examen de morse, il m’a fait assoir à un petit bureau.
Il y avait une bonne vieille clef droite, une J-38, et un avertisseur de
raccordés. Il m’a présenté une feuille avec un texte et m’a demandé de lui
envoyer ce texte.
Il m’avait mis à l’aise et
même dit que je pouvais ajuster la clef à ma main, ce que j’ai fait. Par la
suite, je lui ai envoyé le texte à une vitesse d’environ 16 ou 17 mots à la
minute. Quand j’ai eu fini il m’a dit c’est très bien, maintenant es-tu prêt à
recevoir ? oui que je lui ai dit.
Il prit la clef et m’envoya le
même texte, là je tremblais un peu beaucoup, et je lui dis que c’était un peu
trop vite. Il arrêta, et me regarda droit dans les yeux, et me dit un peu trop
vite ? je te l’ai envoyé à la même vitesse que tu l’avais envoyé auparavant!!!
L’examen est à dix mots à la
minute, donc la politesse est qu’on doit généralement envoyé ou répondre à notre
interlocuteur (ce qu’il a fait Hi!) À la même vitesse. Donc, il m’a dit
OK, on recommence, et cette fois-ci j’ai diminué ma vitesse avec un très beau
morse, et lui de même. L’examen de morse était réussi en émission et réception,
C’était du sérieux dans le temps.
Une autre bonne anecdote,
concernant les plaintes, Monsieur Samson, avait 3 instruments pour
localiser les troubles de brouillage.
Une bonne masse en bois, une
petite radio transistor, et une paire de jumelles. Il m’avait tout expliqué la
procédure qu’il prenait pour les localiser.
Et les jumelles lui
demandais-je ? Il arrivait qu’il allât sur les plaintes le soir, et avec les
jumelles il regardait les isolateurs dans les poteaux.
Il pouvait ainsi voir si
l’électricité sautait, à ce niveau. Ça voulait donc dire qu’il y avait un
isolateur de craqué, ou cassé.
L’inspecteur
responsable était Yvon Pelletier,
ex-opérateur radio du temps de la 2e guerre mondiale, sur les navires d’escorte
qui composaient les convois en direction de l’Angleterre, et ensuite opérateur
sur différentes bases dans le nord, dont Cape Hope Advance entre autres. C’était
un homme d’une grande gentillesse, un homme de parole, bref un très bon patron.
Un gars qui aimait vraiment la radio, et qui aimait en parler, il répondait à
toutes les questions concernant ce merveilleux domaine.
Il m’avait raconté que
lorsqu’il était jeune, il demeurait chez ses parents et à la fin des classes en
arrivant à la maison pour le diner familiale, sa mère lui dit qu’il y avait 2
enveloppes sur la table pour lui. Deux lettres enregistrées du Gouvernement
fédéral. Que le facteur venait de lui livrer! C’était deux nouvelles, une bonne
et une mauvaise!!
La bonne nouvelle , c’était
son certificat d’opérateur de 2e classe, il avait étudié à l’institut de Marine
de Rimouski. Il était originaire de Pointe-au-Père et demeurait dans le coin.
La mauvaise nouvelle, c’était
qu’il devait se rapporter à la Défense nationale pour s’enrôler dans la marine
de guerre. Ce qu’il fit par la suite et il fût automatiquement enrôlé comme
« RO ». Ses années de mer furent très stressantes et on comprend pourquoi
n’est-ce pas ?
Après la guerre, il fût engagé
automatiquement pour le Ministère des Transports (fédéral) à titre d’opérateur
sur les différentes et nombreuses bases étalées un peu partout sur le
territoire, pour finalement devenir inspecteur sur la radio bien des années plus
tard.
Les autres
inspecteurs que j’ai connus sont :
Jean Charles Mondoux, qui travaillait à
l’autorisation, c’était un gars plus froid, plus sévère et qui ne parlait pas
beaucoup.
Sur la rue Dorchester, avant
notre déménagement à Place Québec, il y avait notre secrétaire super compétente,
Mademoiselle Claire Lassonde. Elle m’a
beaucoup appris sur le travail de bureau, elle m’a enseigné tous les rouages du
classement et de la tenue de bureau en m’expliquant toujours le pourquoi et le
comment du travail à faire. Ainsi que des répercussions possible d’un travail
quelconque qui aurait pu être bâclé. Avant notre déménagement à Place Québec,
elle a pris sa retraite du Ministère.
Et ce fut l’époque du
programme des échanges biculturels où j’ai connu pendant 2 ans Robert « Bob » Poirier de Grande Prairie en
Alberta (radioamateur, indicatif VE6QQ) qui était venue pour apprendre le
français. Et également la venue de Marc Simoneau,
qui faisait partie de la nouvelle génération d’inspecteurs qui provenait des
CEGEPS. Ces nouveaux étaient engagés en vertu du programme du Ministère qui
s’appelait (TIRL) pour Technical Institute Recrute Level. Je me rappelle qu’au
bureau régional de Montréal, il y avait quelques Inspecteurs qui parcouraient la
Province pour faire du recrutement dans les CEGEPS.
Là finissait la belle époque
des opérateurs radio qui devenait inspecteurs dus principalement à leurs grandes
expériences des télécommunications. Donc un jeune qui sortait du CÉGEP et qui
était engagé au Ministère devait étudier pendant six mois juste la radio
amateur, le morse entre autres. Il devait par la suite passer l’examen d’amateur
et le Supérieur avec tout ce que cela comportait comme matériel. Il devait aussi
étudier tous les manuels qu’on appelait les (R.I.M) Radio Inspector Manuel, tout
en ayant l’aide et l’entrainement dans les différents départements d’un bureau
de District.
On me demandait parfois,
pourquoi je n’étais pas Inspecteur. Je leur répondais simplement que je n’avais
pas de certificat de 2e classe, seulement les certificats de radioamateur,
certificat supérieur, certificat général de radio téléphoniste et certificat
restreint de Radiotéléphoniste. Et que si je connaissais les manuels presque par
cœur, c’est simplement que je ne me contentais pas de faire juste les mises à
jour, mais j’aimais, à temps perdu, lire ce qu’ils contenaient.
Déménagement à Place Québec,
1975 ou 1976, grand bureau moderne, flambant neuf, c’était les années les
gouvernements provinciaux et municipaux ont complètement refait la colline
parlementaire, tellement refaite qu’on ne s’y reconnaissait plus.
Yvon
Pelletier étant proche de la retraite fût remplacé par un nouveau
gérant de district. Mais avant d’en trouver un permanent, nous avons eu droit à
la visite de presque tous les gérants provenant d’autres bureaux de districts,
qui venait y faire de la suppléance.
Ainsi j’ai connu Claude Brunet, maintenant décédé (radioamateur
indicatif VE2ZZ) qui était en charge à Trois-Rivières.
Rosaire Harvey (radioamateur VE2RV) qui était du bureau de Sept-Îles. Albert Thériault du bureau de Sherbrooke.
Ainsi que quelques autres dont je ne me rappelle pas les noms.
Finalement ce fût Yvon Asselin, maintenant décédé en 2003
(radioamateur VE2YA) qui prit charge du bureau de Québec.
Donc grand branle-bas de
combat, le grand déménagement, l’achat d’ameublement de bureau, l’engagement de
nouveaux inspecteurs, et d’employés de soutient. Ainsi
Madame Cécile B Roy devenait la secrétaire officielle, comme commis
(CR) à part moi ils ont engagé Rejean Mercier,
et Marie Andrée Delisle.
Les nouveaux inspecteurs
étaient, Gérard Fillion, Marc Simoneau, Robert
Vallières, Michel Robitaille, Raymond Auclair, et un autre s’appelant Robert,
mais donc le nom de famille m’échappe.
Parallèlement à tout ça, il y
avait dans une autre section de ce grand bureau ce qu’on appelait l’AGT, ou
l’agence téléphonique gouvernementale avec téléphonistes et autres employés.
Comme si ce n’était pas assez,
il y a eu dans les mes dernières années au Ministère, la fameuse
décentralisation. Ottawa nous a fait parvenir
plein de documents aux bureaux régionaux, qui eux faisaient parvenir les
documents excédants à chacun des bureaux de district, ou nous devions en faire
le tri, et se débarrasser de tous les documents désuets, et refaire des dossiers
neufs et le plus à jour possible.
Parallèlement à cela il y
avait tous les ans au printemps l’embauche d’employés surnuméraires pour nous
aider aux renouvellements des licences. Comme vous le savez sans doute, les
licences de (CB) service radio général accaparaient un énorme travail de
gestion, autant pour les renouvellements que pour les nouvelles licences, et
c’était à part des autres services.
Voilà donc
un survol des
mes années au Ministère des Communications ou plutôt Communications Canada pour
faire la différence avec le Ministère des Communications du Gouvernement
provincial, qui était nouveau à l’époque.
Salutations et 73
Michel VE2TH
5 mars 2012